L’effondrement du système bancaire mondial

Suite aux différentes crises monétaires qui se sont succédé au cours des dernières années, nul ne peut prétendre que l’économie mondiale est hors de danger. Néanmoins, face aux troubles imminents que présentent l’émergence des réseaux de blanchiment d’argent, le financement d’activités terroristes et autres risques pouvant causer l’effondrement des systèmes bancaires, le Comité de Bale a été érigé. Cette institution se dresse depuis 1974 et vise à maintenir l’harmonie des activités bancaires internationales. Cependant, cette structure n’ayant aucune autorité, peut-elle réellement garantir la stabilité des institutions bancaires mondiales ? Il importe, à priori, de déterminer les rôles et les limites dudit comité, et à postériori, les menaces qui minent le monde de la banque.

Le comité de Bâle, premier rempart contre l’effondrement des banques

Cette institution s’est érigée suite à la liquidation d’une société allemande qui emmena dans sa chute plusieurs autres banques. À sa création, il réunit les banques centrales du G 10 ainsi que les institutions de surveillance bancaires de plusieurs pays fortement industrialisés. En clair, les banques centrales, conscientes des risques qu’elles encourent en permanence, ont institué le comité de Bâle. Destiné à assurer le renforcement de leurs systèmes financiers, il est également chargé d’instaurer un standard minimum de contrôle prudentiel. À ces missions s’ajoutent la vulgarisation de meilleures pratiques bancaires et la promotion de systèmes de surveillance plus élaborés. Par ailleurs, Bâle, constitue également une plateforme d’échange entre les pays membres. Ces derniers peuvent ainsi se partager leurs expériences locales en termes financiers au cours d’une réunion tenue tous les quatre ans. Des résolutions sont prises au terme de ces rencontres sans qu’elles n’aient force de loi.

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Les menaces qui minent l’univers bancaire

Les menaces qui planent sur le monde bancaire demeurent cependant très réelles. On reconnaît parmi celles-ci la fragilisation de la confiance envers le système financier. Dans l’un de ses rapports semestriels sur la stabilité financière mondiale, la FMI dénote la nécessité de rétablir cette confiance de plus en plus chancelante. En effet, la méfiance développée envers les institutions bancaires a considérablement alourdi le coût des crises financières à l’instar de celle de 2008.

Par ailleurs, le système se trouve également ébranlé par l’émergence du système de blanchiment d’argent. Plus dangereux encore que le financement du terrorisme, le blanchiment d’argent est le procédé par lequel on couvre l’origine d’une ressource obtenue par des moyens illicites. Le procédé se fait en trois étapes dont le placement, la dissimulation et la conversion. Pour les banques, ce type de manœuvre frauduleuse engendre de lourdes pertes financières et notamment l’accumulation d’importantes dettes. En outre, il contribue à accroitre la perte de confiance de la population envers les institutions financières.

Au vue de la fragilisation accrue des systèmes financiers, les usagers préfèrent se tourner vers des solutions alternatives telles que les marchés financiers, le mobile bancking, le crowd funding ou encore l’assurance qui présentent beaucoup moins de risques. Des études publiées en 2013 démontrent que le pourcentage de Français, prêts à recommander une banque à un proche, est de 23 % seulement. Ainsi,

l’émergence de ces systèmes alternatifs pourrait définitivement détruire le système bancaire dans la mesure où le trafic monétaire qui les fait vivre risque d’être complètement suspendu. Force est pourtant de noter que la banque demeure une actrice importante dans le développement économique d’un pays. Entant que créateur de monnaie elle ne peut être mise de côté au risque de compromettre la politique monétaire tant nationale que mondiale.

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